Détails du livre


Les dîners de Calpurnia

Les dîners de Calpurnia

de Jean Diwo

Chez Flammarion (1996)


Néron regarde en silence Rome brûler. Il monte sur la tour de Mécène et chante, à la lueur des flammes, un poème sur la guerre de Troie qu'il a naguère composé. Ainsi commence Les dîners de Calpurnia, qui, de Néron à Hadrien, nous fait vivre le siècle d'or de l'Empire avec les Romains eux-mêmes, dans leurs immeubles de cinq étages du coeur de la cité ou dans les villas de marbre des quartiers nobles. Jean Diwo, on le sait depuis Les Dames du Faubourg, aime romancer les longues périodes de l'Histoire. Cette fois, sa saga est celle d'une famille d'architectes, ingénieurs audacieux qui couvrent l'Empire de routes, qui lancent dans le ciel ponts et aqueducs, qui font surgir du sol ces colosses de pierre et de marbre : le Colisée, la colonne de Trajan, les thermes, les forums... Calpurnia, la fille adoptive de Sevurus, l'architecte de Néron, est belle, cultivée et sensuelle. Ses amours avec Valerius, un poète, puis avec Celer, le jeune associé de son père adoptif, animent la Maison du Vélabre où elle réunit à sa table les meilleurs esprits de Rome. Martial, Juvénal, Pline, Tacite s'y pressent, agitent des idées, persiflent le pouvoir. Les Césars se succèdent et tissent la trame historique du récit. Calpurnia y brode la vie, ses amis poètes y accrochent leurs épigrammes, les bâtisseurs et les sculpteurs y sèment le marbre. La paix romaine voit aussi la naissance du christianisme. Calpurnia, convertie, échappera aux premières persécutions.